Article dans le journal web édité par le Master de Communication Scientifique Le Grand Public : Regards sur le créationnisme à travers le prisme des contestations de consensus scientifique.
Vitamine C N°7
Vitamine C est le journal trimestriel des Etudiants du Master de Communication Scientifique de Strasbourg.
Pour le numéro Vitamine C n°7 j’ai participé à la mise en oeuvre graphique ainsi qu’à la rédaction d’un article (page 2) de celui-ci.
Et le temps passe
Tic, tac, tic, tac, voilà le son du métronome à balancier, qui donne le tempo à votre passe-temps musical. On règle la période du balancier, on lui donne une impulsion, et voilà qu’il rythme notre musique. Pour régler le tempo, on fait varier la position du contrepoids, qui impose un équilibre à ses oscillations.
En effet, le métronome à balancier se comporte comme n’importe quel pendule, c’est donc l’éloignement entre son axe de rotation et son centre de masse qui lui impose sa période d’oscillation. En réglant la position du contrepoids, comme sur une balance romaine, on change la place du centre de masse ; la position de l’axe de rotation étant fixe, on change ainsi la longueur caractérisant sa période.
Il ne reste plus qu’à lancer le pendule, c’est à dire pour le métronome : mettre la tige verticale du balancier en buttée et lâcher. Voici notre tempo donné, il ne nous reste plus qu’à jouer. Malheureusement au milieu de votre symphonie, le métronome s’arrête ; pour en finir au plus vite avec ce moment de stress, vous la finissez accelerando.
En effet, les frottements du balancier sur l’axe, ainsi que ceux imputables à l’air, finissent immanquablement par transformer l’énergie cinétique du mouvement en chaleur, aboutissant donc à l’arrêt de celui-ci.
Pour éviter ce genre d’arrêt impromptu, il existe une petite clé, que l’on pourrait presque appeler la clé du temps, car elle permet de remonter un ressort. Celui-ci permet, grâce à une roue crantée, de donner une impulsion au balancier, redonnant de l’énergie à celui-ci. Le regain d’entrain du balancier permet ainsi de battre la mesure bien plus longtemps, quitte à jouer larghissimo.
Allo Docteur
Voici une invention qui est bien utile à nos médecins. Et oui, ce tube en bois est bel et bien un stéthoscope.
Comment cela, il n’est pas métallique? Ni avec deux écouteurs? Cela ne se peut! !
Pourtant, il fonctionne parfaitement. Il n’a pas besoin d’être métallique pour transmettre les sons de nos petits cœurs à ses oreilles expertes, l’air suffit amplement à cela. Et la stéréo est elle bien utile ? Nous téléphonons bien à l’aide d’une unique oreille. Mais il est vrai que malgré son petit côté rustique il est tout de même bien étudié pour entendre correctement.
En effet, René Laennec, docteur français de son état, avait en 1816 avant tout en tête de l’éloigner des patients. Loin d’être une question d’hygiène ou de propagation des maladies, qui furent des hypothèses bien plus tardives, Mr. Laennec tenait au respect pieux de ses patients en évitant par pudeur de les toucher directement. Il inventa ainsi l’ancêtre de stéthoscope à l’aide d’un rouleau de papier que l’on pourrait appeler maintenant le premier téléphone-yaourt.
Ce n’est que plus tard qu’il comprit la possibilité d’amplifier les sons émis en agrandissant les extrémités et en changeant les matériaux utilisés.
Il continue pourtant d’être amélioré bien après sa mort. À notre époque, être en métal est loin d’être sa différence. Il est surtout capable de filtrer des sons parasites et ainsi de pouvoir amplifier de manière bien plus efficace le tamtam de nos vies.Celui-ci, le premier étant décrit, fut fabriqué en bois et fut vecteur de l’amélioration des diagnostics tant pulmonaire que cardiaque.
Maladies cardiovasculaires, un suivit permanent possible.
twitter : « Les maladies cardiovasculaires peuvent enfin être suivies en permanence grâce aux téléphones mobiles. »
Celui qui sépare bien
Travaillé comme un joyau, cet objet est un chef d’œuvre de verrerie. Et pourtant il y a peu de laboratoires de chimie où il ne trouve pas sa place. Long tube de verre, lisse sur sa paroi extérieur et hérissé de pics pointant vers le centre et le bas sur sa partie intérieur. On nomme simplement cette colonne du nom de son créateur Henry Vigreux.
Chef de l’atelier de verrerie de la faculté de science de Paris Sorbonne, il décrit la première fois cet objet en 1904. Vous lisez bien, un chef d’atelier de verrerie dans une faculté de science. En effet, il était indispensable pour tout laboratoire de chimie d’avoir des artisans capables de fabriquer sur mesure tous leurs instruments. Cette colonne fut conçue pour permettre la séparation de produits chimiques ayant des températures d’ébullition différentes, car une difficulté se cache derrière la théorie. Lorsque l’on chauffe un liquide, deux phénomènes de vaporisation tendent à le rendre à l’état de gaz :
- L’ébullition, qui est un processus qui fait passer de l’état liquide à gazeux, à une température spécifique au composé chimique. La transition se fait à cette température spécifique constante ; à plus faible température le produit est à l’état liquide, à plus haute il est à l’état gazeux.
- L’évaporation, qui est un processus qui essaye de créer un équilibre entre les états gazeux et liquide du composé. À chaque température, il existe un équilibre stable entre les deux états.
Pour séparer un mélange de composés chimique, nous le chauffons. Ainsi à la température où le premier composé chimique entre en ébullition, il transite vers l’état gazeux. Les autres produits, soumis quant à eux à l’évaporation cherchent l’équilibre en devenant, pour une petite partie, des gaz.
Les produits à l’état gazeux n’ont d’autre choix que de passer par la colonne. C’est à ce moment précis que la création de monsieur Vigreux montre son potentiel :
- Ceux issus d’une évaporation se condensent en grande partie sur les pics, car ils cherchent toujours leur équilibre liquide/gaz ; ainsi, par accumulation de liquide sur chaque pic, une goutte se forme qui retourne au récipient initial.
- Le produit issu de l’ébullition, quant à lui, étant à une température suffisante pour être à l’état gazeux ne cherche pas à se condenser sur les pics et monte ainsi dans la colonne. Malgré tout, une faible partie se condense au contact de la verrerie.
Ainsi en montant dans la colonne, les gaz rencontrent un nombre croissant de pics, augmentant ainsi la pureté du produit à séparer à chaque palier. La colonne de Vigreux, remplacé par des techniques plus performantes lorsqu’il s’agit de traiter de grands volumes par exemple dans la séparation des constituants du pétrole ; reste en laboratoire, par sa qualité et sa simplicité d’utilisation, un instrument essentiel pour la séparation de mélange.
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Un phare dans la nuit.
Voilà un objet qui mérite sa place dans une collection scientifique. La dynamo, ou pour son appellation scientifique, un éclairage alimenté par générateur électrique alternatif, type machine synchrone.
Tout ce jargon explique peut-être pourquoi nous l’appelons toujours dynamo alors que c’est un abus de langage.
En effet, une véritable dynamo est une génératrice de courant continu, alors que nos bicyclettes sont équipées d’un générateur de courant alternatif, dit alternateur.
Sa fonction est simple, et la plupart d’entre vous l’ont déjà vu en action. Comme toutes lampes en état de fonctionner, elle éclaire ; mais sa différence tient dans l’utilisation du galet d’entraînement qui, malgré sa fâcheuse tendance à nous freiner, nous assure par son biais l’électricité nécessaire à son fonctionnement.
Son fonctionnement est à la base de quasiment toutes les techniques de production d’électricité ; on la retrouve dans nos centrales au charbon, hydroélectrique et nucléaire ainsi que dans les dernières générations d’éoliennes et de certains types de centrales solaires.
On utilise une force qui entraîne la rotation d’un rotor composé d’aimants permanents ou d’électroaimants autour d’un axe ; autour de celui-ci une ou plusieurs bobines de fil électrique enroulé constituent le stator qui lui est immobile ; cette rotation, par un effet d’induction électromagnétique, génère un courant qui peut être utilisé tel quel ou modifié afin d’être injecté sur le réseau.
Ainsi, n’utilisant pas de piles, cette petite centrale électrique fonctionnant à la force de nos jambes, continu malgré les années à être le phare de bicyclette le plus écologique qui soit.
On a beau regarder dedans
Voici un objet qui défie autant vos yeux que votre calculatrice préférée. À la sortie de sa boite, comme tant d’autres avant vous, vous vous imaginez voguant sur les mers recherchant une île au trésor par le petit bout de la lorgnette.
Mais pour votre plus grand malheur, cet objet n’est pas équipé de verres grossissants, mais d’un supercalculateur portatif fonctionnant avec l’énergie sans limites de votre poignet.
J’arrête là le suspens, vous tenez dans vos mains une règle à calculer. Cet instrument est capable de multiplier à très grande vitesse, de diviser, d’élever au carré, ou au cube, de trouver les racines carrées et cubiques, les sinus et cosinus et bien d’autres fonctions encore, tout ceci avec un rouleau de papier annoté, une partie coulissante et un curseur.
Mais comment un simple bout de papier peut-il faire ce que des générations d’ordinateurs se sont vues incapables de réaliser ?
Exactement comme d’autres générations de cancres se sont vues réussir aux examens ; en trichant ! !
En effet, toutes les solutions sont indiquées sur ce rouleau ; il suffit ainsi, pour trouver la réponse adéquate, de savoir utiliser cet objet légalement utilisé par tous les ingénieurs depuis Napoléon.
Pour ce faire, il suffit de savoir l’opération que nous voulons faire, prenons calculer les racines cubiques ou élever au cube, d’utiliser les bons rouleaux, dans ce cas les modèles D et K, et d’utiliser une formule tellement magique qu’elle en devient mathématique : Logarithme ! !
Le logarithme est une fonction particulière qui est la réciproque de la fonction exponentielle, qui tend vers – en zéro et vers + en +. Mais elle a surtout la propriété de rendre bien des calculs plus facile.
Par exemple la multiplication de deux termes prenons x et y ; le logarithme du produit de x et y est égale à la somme des logarithmes de chacun. En langage mathématique nous avons : Dans notre cas elle utilise une autre spécificité : le logarithme d’un nombre, disons x, élevé à la puissance n est égale à n fois le logarithme de x: ainsi le logarithme d’un nombre élevé au cube est égale à trois fois le logarithme de ce nombre.
Et maintenant place à la technique, lorsqu’on utilise la partie coulissante et le curseur pour sélectionner un nombre sur le rouleau D, le deuxième curseur de l’autre côté de la partie coulissante marque sa valeur élevée au cube sur le rouleau K, mais par quelle magie ? En pratique le rouleau D suit une échelle logarithmique simple telle que :
Le rouleau K suit quant à lui une échelle graduée selon le logarithme de la racine cubique. (Mathématiquement ) Ainsi, étant donné que les deux rouleaux sont placés de façon adéquate, nous avons l’équation : ainsi . Et bien sûr l’opération inverse est possible, il suffit de choisir un nombre sur le rouleau K et de regarder le résultat sur le rouleau D.
Malheureusement, ni la lunette d’observation, ni les règles de ce type ne sont autorisées durant les épreuves actuelles, bien des malins auraient étendu le concept de la réponse à la demande sur rouleau de papier.